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Ma sélection (6 Objets)


Eugène-Frédéric PIAT (1827-1903) - Paire de consoles d’applique japonisantes dont un modèle similaire a appartenu à Sarah Bernhardt

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Eugène-Frédéric PIAT (1827-1903) - Paire de consoles d’applique japonisantes dont un modèle similaire a appartenu à Sarah Bernhardt

Ce modèle de consoles d’applique fut créé par Frédéric Eugène Piat pour la maison Gagneau à Paris. D’après la description qu’en propose le Musée de Troyes dans son Catalogue des Arts Décoratifs de 1897, il s’agit de bras de lumière composés d’un « modillon chinois à deux consoles, d’un entablement et d’une galerie découpés1. » D’inspiration chinoise, cette paire de consoles d’applique mêle aux motifs de style extrême-oriental des éléments ornementaux français : des rinceaux végétaux et entrelacs caractéristiques du style Louis XV, illustrant ainsi la tendance de l’éclectisme qui marque la production artistique au XIXe siècle. La figure du monstre asiatique rappelle les mufles de lions réalisés par l’artiste dans des œuvres d’inspiration Renaissance tout en évoquant le bestiaire imaginaire du japonisme ; il tient dans sa gueule un anneau ressemblant à un heurtoir mais dépourvu de son utilité première, il s’agit en effet d’un élément purement décoratif. Le même modèle a appartenu à l’actrice Sarah Bernhardt et est visible sur des photographies d’époque de sa maison parisienne. La même paire d’applique ornait en effet son atelier. Une paire d'appliques similaire est vendue sous la référence 10521. Frédéric-Eugène Piat (1827-1903) est l’un des principaux sculpteurs et ornemanistes français du XIXème siècle à l’origine, avec Louis-Constant Sévin notamment, du renouvellement et du développement de l’industrie française du bronze d’art. Membre actif de la Réunion des fabricants de bronzes, il fait en effet partie de ceux qui ont opéré la fusion entre l’art et l’industrie. Il devient par la suite l’un des fondateurs de l’Union Centrale des Beaux-arts appliqués à l’Industrie en 1864. Après une formation auprès de sculpteurs et d’ornemanistes, il se met à son compte en 1845 et jouit dès les années 1850 d’une bonne réputation. Au cours de la décennie suivante, il entame une collaboration avec le fondeur Louis Léon Marchand (1831-1899). Dans les années 1870, il collabore avec d’éminents fabricants : Georges Édouard Gagneau, Charles de Marnyhac, Émile Colin ou encore la Fonderie du Val d’Osne. C’est à partir de l’année 1873 qu’a lieu sa consécration artistique : alors qu’il conçoit des modèles destinés à être exposés lors de l’Exposition universelle de Vienne de 1873, il reçoit la visite du Président de la République Adolphe Thiers qui le fait chevalier de la Légion d’honneur pour son fructueux apport dans le domaine de l’industrie du bronze d’art français. Il participa aux Salons parisiens ainsi qu’à neuf Expositions Universelles dans la seconde moitié du siècle. Il est notamment très remarqué lors de celle qui se tient à Paris en 1878 où il expose une vaste collection d’objets grâce auxquels il reçoit une médaille d’or, mais surtout lors de celle de 1889 où il est décoré du Grand Prix, plus haute récompense jamais accordée à un artiste industriel. Grâce à la qualité et au style de ses productions, en accord avec le goût de l’époque pour l’historicisme et l’éclectisme et dont témoigne cette paire de consoles d’applique japonisantes, Piat connut une renommée à l’échelle nationale mais aussi internationale.

Dimensions
Largeur : 25 cm
Hauteur: 25 cm
Profondeur : 27 cm

Jacques Louis KESSLER, Paire de vases gravés d’un décor néo-grec grâce au procédé « Kessler », milieu du XIXe siècle

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Jacques Louis KESSLER, Paire de vases gravés d’un décor néo-grec grâce au procédé « Kessler », milieu du XIXe siècle

Cette paire de vases fut exécutée au xixe siècle selon une technique mise au point par Jacques Louis Kessler. Le décor de ces deux vases exécutés en cristal double, bleu à l’extérieur et transparent à l’intérieur, fut réalisé grâce à l’utilisation d’un procédé de gravure mis au point par l’ingénieur Jacques Louis Kessler en 1855, et breveté en 1858. Kessler employa des fluorhydrates alcalins, mélangés à des acides associés à un système de calques lui permettant d’obtenir d’emblée une opposition entre un décor coloré brillant, et un fond mat. La cristallerie Baccarat acheta par la suite le brevet auprès de l’auteur, afin d’en obtenir l’exclusivité ; celui-ci lui valut un succès retentissant lors de l'Exposition Universelle de 1867. Nos deux vases de forme balustre présentent une ornementation néo-grecque faisant alterner des décors en camaïeu de bleus et un cristal mat. Leurs lignes épurées sont soulignées par plusieurs cercles ornementaux en cristal bleu. Une première scène représente deux combattants ; la suivante met en scène une victoire ailée, tenant une palme dans une main et de l’autre couronnant de laurier un guerrier au repos, debout devant elle ; la troisième regroupe trois personnages : une femme joue de la lyre pour un roi au long sceptre, derrière lequel se tient un jeune éphèbe. Les représentations sont séparées les unes des autres par des trophées d’armes. L’iconographie mise en œuvre sur ces vases s’inspire de scènes couramment représentées sur des vases grecs antiques, tout en accentuant la souplesse des traits et des mouvements des personnages. Les deux vases s’insèrent dans une monture circulaire reposant sur quatre boules. L’un d’entre eux porte le numéro 2, gravé sous la base. Lorsque la cristallerie Baccarat acquit le brevet permettant de faire usage du procédé Kessler, celui-ci lui permit de créer des œuvres similaires aux nôtres, dont elle s’appropria le goût. Ainsi, la maison présenta un bol à punch accompagné de ses verres en cristal bleu céleste gravés selon cette technique lors de l’ Exposition Universelle de 1867 ; l’ensemble est aujourd’hui conservé au Corning Museum of Glass. La Galerie Marc Maison présente également un vase au décor néo-grec particulièrement élégant, exécuté selon ce même procédé (référence 15013). Du fait du rachat précoce du brevet de Kessler par la manufacture de cristal Baccarat, nos vases demeurent de rarissimes témoignages de la qualité des œuvres antérieures à ce rachat, parmi les premières qui furent exécutées grâce à l’idée révolutionnaire de leur créateur.

Dimensions
Hauteur: 32 cm