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(4 Objets)

Ma sélection (4 Objets)


Théodore Deck, Vase aux fleurs et aux papillons, v. 1880

Ref.15210
Théodore Deck, Vase aux fleurs et aux papillons, v. 1880

Ce vase en céramique émaillée fut exécuté par Théodore Deck vers 1880. Théodore Deck se forma initialement dans le domaine de la fabrication des poêles. Lorsqu’il s’établit à Paris pour son propre compte, en 1858, il fabriquait des revêtements de poêle puis, fort de son succès, se lança dans la céramique. Il perfectionna progressivement sa technique et connut un franc succès lors des nombreuses Expositions Universelles auxquelles il participa. En 1878, il fut fait officier de la Légion d’Honneur. Il dirigea la manufacture de Sèvres entre 1887 et sa mort en 1891. La panse de ce vase présente un décor naturaliste de fleurs, aux côtés desquelles volettent deux papillons et une libellule. Sur un fond couleur aubergine se déploient, d’un côté, des iris, de l’autre, une branche d’arbre aux fleurs de toutes les couleurs. Les feuilles ajoutent à la polychromie : elles présentent différentes teintes de vert, du kaki au vert émeraude, et certaines sont même « bleu Deck », couleur si caractéristique du travail de l’artiste qu’elle porte son nom. Tous les décors sont délimités par un fin liseré jaune en relief. Le vase est doté de deux têtes de lions rugissant à l’air féroce, faisant office d’anses. Le col est orné de frises géométrisantes, tandis que l’intérieur du vase est tapissé d’une couverte bleu Deck. L’œuvre est estampillée sous la base : « TH. DECK ». Elle peut être datée de la période extrême-orientale de l’artiste. Les arts japonais commencèrent en effet à influencer l’œuvre de Deck à partir de la participation du Japon à l’Exposition Universelle de 1867. Fasciné par cet art venu d’ailleurs, le céramiste en collectionna de nombreuses œuvres, et s’en inspira pour ses propres pièces. Ici, il reprend le fond couleur manganèse de certains vases japonais, ainsi que l’absence de profondeur qui caractérise les estampes japonaises. Le motif de l’arbre en fleurs est aussi caractéristique de l’art nippon. Enfin, le papillon est symbole de bonheur et d’immortalité dans la culture extrême-orientale. Un vase de forme très proche, doté d’un décor japonisant aux fleurs de coquelicot et d’anses en forme de têtes de lion identiques aux nôtres, se trouve dans la collection de Peter Marino.

Dimensions
Hauteur: 20 cm

Manufacture de SÈVRES, Paire de vases caméléon du modèle bouteille persane, 1874

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Manufacture de SÈVRES, Paire de vases caméléon du modèle bouteille persane, 1874

Cette paire de vases en porcelaine du modèle bouteille persane fut réalisée au sein de la manufacture de Sèvres en 1874. Le modèle « vase bouteille persane », créé à la manufacture de Sèvres en 1874 d’après un prototype en métal perse, existe en plusieurs versions qui diffèrent en fonction de la couleur et du décor. Il compte parmi les plus caractéristiques de la production de la manufacture sous la IIIe République. On peut percevoir dans le modèle de ces vases l’influence directe d’Albert Carrier-Belleuse (1824-1887). Sculpteur et élève de David d’Angers, Albert Carrier-Belleuse exposa au Salon à partir de 1851. Il pratiquait tous les genres avec une remarquable inventivité. Il donna plusieurs modèles de formes à des fabriques anglaises et limousines de céramique et fut directeur des travaux d’art à Sèvres de 1875 à sa mort en 1887, renouvelant entièrement formes et décors en apportant notamment la création d’une nouvelle gamme de vases qui remporta un vif succès à l’Exposition de l’Union centrale des Arts Décoratifs de 1884. Ces deux exemplaires formant une paire sont de forme ovoïde avec un long col effilé à bague médiane en quart de rond. Ils présentent un décor élaboré de motifs perses à la poudre d’or sous la forme d’entrelacs et d’arabesques sur la panse et de filets ornés sur le col. La couleur lavande est ici particulière, puisqu’elle évolue en fonction de la lumière sous laquelle elle se trouve, allant du violet/gris à la lumière du jour au rose pâle à la lumière artificielle. Elle est due à l’utilisation de la pâte dite « caméléon » inventée en 1848 par le chimiste de la manufacture de Sèvres Alphonse Louis Salvetat, pour l’Exposition Universelle de 1862. Un mélange d’oxyde de vanadium et d’oxyde de cérium permet d’obtenir ce changement de couleur selon son exposition à la lumière. Ces vases, de manière exceptionnelle, ne sont pas signés ni ne comportent aucune marque de la manufacture. Toutefois, ils portent une inscription qui ne laisse aucun doute quant à leur provenance ou à leur date : « EXPOSITION DES BEAUX-ARTS. / F. BUON / INSPECTEUR DES BEAUX-ARTS / Chef du Service des Expositions / 1874. » Frédéric Buon était déjà inspecteur des Beaux-Arts en 1870-1871 et demeura par la suite inspecteur honoraire. Il s’agit donc de vases commémoratifs, exécutés spécialement pour l’Exposition des Beaux-Arts de 1874. Des vases similaires aux nôtres, quoique ne comportant pas d’inscription, sont référencés dans un ouvrage publié en 2012 par la galerie Brian Haughton, A sense of pleasure. Un modèle proche, conservé au musée des Arts et Métiers de Paris, est référencé dans Second Empire et IIIe République, de l’audace à la jubilation de Brigitte Ducrot, publié en 2008 dans la collection Sèvres, une histoire céramique. Une autre paire de vases, du même modèle et à la couverte identique, répertoriée par la British Antique Dealers’ Association, est marquée d’une inscription proche de celle qui nous intéresse : « EXPOSITION DES BEAUX-ARTS / ROUSSEAU (PH) / Membre du jury, section de peinture / 1874 ». Le peintre Philippe Rousseau était un peintre de paysages, de natures mortes et d’animaux, qui avait été médaillé à plusieurs reprises au Salon. En 1874, il est un peintre accompli et reconnu, et est donc désigné pour faire partie du jury de peinture lors de l’Exposition des Beaux-Arts. Par ailleurs, une paire de vases distincte, d’un modèle différent mais portant une inscription proche passe en vente en 2023 : il s’agit de vases de Sèvres sur piédouche en porcelaine fond bleu de four rehaussé d’or, portant l’inscription « EXPOSITION DES BEAUX-ARTS. / VTE DELABORDE / DE L’INSTITUT / Membre du jury. Section de Gravure. / 1873. » Cette fois, les vases sont signés et datés. Le vicomte Henri Delaborde (1811-1899) est d’abord peintre d’histoire, puis, lorsqu’il doit abandonner la peinture, il devient un historien de l’art renommé. Longtemps conservateur au département des Estampes de la Bibliothèque impériale (Bibliothèque nationale de France aujourd’hui), il fut naturellement sollicité pour faire partie du jury de gravure en 1873, évènement dont ces vases et leur inscription conservent la mémoire. Ces nombreux exemples de vases commémoratifs permettent de penser qu’à l’occasion de deux Expositions des Beaux-Arts, au moins, en 1873 et en 1874, les membres des jurys et autres organisateurs de l’évènement se virent dédicacer un vase de la manufacture de Sèvres, probablement en remerciement pour leur investissement dans la manifestation. Il est même possible, puisque les deux vases portant la date de 1874 sont du même modèle, qu’un modèle différent ait été sélectionné chaque année dans cette optique.

Dimensions
Hauteur: 55 cm

Coupe Henri II de la Manufacture de Sèvres

Ref.15692
Coupe Henri II de la Manufacture de Sèvres

La manufacture de Vincennes, ancêtre de la manufacture de Sèvres, fut fondée en 1740, grâce à des ouvriers transfuges de la manufacture de Chantilly. La manufacture de Vincennes devint royale en 1752, peu avant son transfert à Sèvres en 1756. En 1759, Louis XV en devint le principal investisseur et la plaça sous le contrôle de la Couronne. La découverte du kaolin par deux de ses chercheurs en 1768 permit à l’établissement royal de réaliser des pièces en véritable porcelaine (dite porcelaine dure). Entre 1800 et 1847, la manufacture fut dirigée par le savant Alexandre Brongniart, qui lui assura un essor exceptionnel. La manufacture poursuivit ensuite son évolution jusqu’à nos jours, où elle demeure un lieu de création unique. Sèvres est connue pour avoir développé une multitude de formes et de styles innovants. C’est dans cet optique qu’entre 1832 et 1888 la Manufacture se tourna vers des productions à décors XIVe-XVIe siècles pour répondre au goût néo-renaissant du XIXe. Parmi ces nombreuses créations, nous pouvons retrouver les coupes dites « Henri II », produites entre 1841 et 1868. Un modèle fut même présenté à l’Exposition universelle de 1855. Ce même exemplaire fut acheté par Colin Minton Campbell qui, trois ans plus tard, reprit la manufacture de céramique britannique de son oncle, Thomas Minton. Cette même année 1858, sous l’impulsion du nouveau propriétaire de la manufacture, le directeur artistique et chimiste Léon Arnoux réussit à reproduire les techniques Henri II. En effet, ce fut précisément dans ces années 1850 que les manufactures victoriennes tentèrent de reproduire les techniques complexes de la faïence Henri II, aussi appelée faïence Saint-Porchaire ou Oiron, dans lesquelles Sèvres excellait. L’achat de Minton en 1855 n’est donc pas anodin puisqu’il servit sûrement comme modèle français pour la manufacture britannique.

Dimensions
Hauteur: 24 cm