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Style Egyptien / Ref.15280

École vénitienne, Buste d’un dignitaire égyptien du Nouvel Empire en marbres polychromes, vers 1780

Dimensions
Largeur 54cm
Hauteur 90cm

Époque et provenance:
Italie

Statut:
Bon état

Ce buste en placage de marbres polychromes sur une âme de pierre fut exécuté au sein d’un atelier vénitien dans la seconde moitié du xiviiie siècle.

Ce rare buste représente un membre de l’élite égyptienne. L’homme porte un couvre-chef en marbre Rouge Montjoi. Son visage en marbre noir-gris de Carrare est finement sculpté, ce qui lui confère une grande expressivité. Une ride sur le front ainsi que le mouvement de ses sourcils lui confèrent une expression de sérieux et de dignité ; ses joues creusées sont soulignées par un mince collier de barbe, tandis que les lèvres sont surmontées d’une moustache. L’expressivité du visage est accentuée par le naturalisme des yeux, en marbres blanc, bleu et noir. Au-dessus d’une tunique en marbre Vert Patricia, l’Égyptien porte un large col, peut-être celui d’une cuirasse, en marbre Jaune de Sienne, orné de frises de motifs géométrisés d’un grand raffinement. L’ensemble repose sur un socle de marbre Rouge Alicante.

Chaque marbre fut sélectionné avec un soin tout particulier : le visage présente une teinte d’un noir-gris profond d’une pureté hors du commun, permettant de rendre le teint de l’homme. Le jaune de Sienne, exceptionnellement pâle, fait ressortir le pectoral avec vigueur sur un Vert Patricia richement nuancé, appelant lui-même le rouge profond du marbre Montjoi du couvre-chef. L’harmonie des couleurs, associée à la richesse ornementale de chacun de ces matériaux, confère à l’œuvre une puissante expressivité et une rare noblesse.

L’habillement de l’homme permet de le rapprocher de plusieurs représentations antiques de dignitaires Égyptiens du Nouvel Empire. En effet, on retrouve un couvre-chef similaire, dégageant les oreilles de la même manière mais un peu plus court à l’arrière, dans l’édition de 1881 de l’Historia Universal de Cesare Cantù ; la reprise de ce motif par Pierre-Eugène Lacoste, dont le souci archéologique transparaît dans les œuvres, pour le costume d’un guerrier de l’opéra Aïda en 1879, témoigne de son succès. Le pectoral, quant à lui, rappelle celui de la statue de « Ka » à l’effigie du roi Toutankhamon montant la garde (1336-1326 avant J.-C.) conservée au Grand Musée égyptien de Gizeh.

Si le xixe siècle français fut celui de la redécouverte de la polychromie en sculpture, grâce à l’exploitation de nouvelles carrières, notamment par Société des Marbres Onyx d’Algérie, et à des artistes comme Charles Cordier (1827-1905), l’Italie en garda la mémoire depuis l’Antiquité, et au xviie siècle, de belles écoles de sculpture polychrome prirent leur essor à Venise et à Rome. Ainsi, aux xviie et xviiie siècles, les bustes utilisant la polychromie naturelle pour figurer des Africains étaient déjà fréquents, notamment dans ces deux foyers artistiques. Ces sculptures, appréciées pour leur pittoresque et la richesse de leur polychromie, conférant noblesse et vivacité aux modèles, étaient alors le plus souvent des personnifications de l’Afrique.

ŒUVRE EN RAPPORT :

Les collections du Petit Palais, à Paris, abritent un buste d’homme (1780) de l’école vénitienne issue de l’ancienne collection de Mme Marie-Octavie Spiridon, issu du même atelier que notre buste. En témoignent le traitement de leurs yeux, la couleur de leurs visages, du même noir-gris sombre, le marbre Vert Patricia pouvant être retrouvé sur les deux œuvres, un raffinement certain dans le traitement de la tunique, et la volonté de rendre le particularisme de leurs traits.

Du fait de cet usage déjà ancien et de la redécouverte de l’Antiquité dans la splendeur de ses couleurs, selon Édouard Papet, conservateur des sculptures au musée d’Orsay, « la polychromie naturelle [fut] la première à être acceptée par la critique [au xixe siècle] car elle se [référait] de manière incontestable à une pratique antique ».

Ainsi, notre buste témoigne d’un intérêt persistant des cultures occidentales pour l’Égypte et pour son art, avant même le xixe siècle.

Prix: sur demande

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