Style Orientalisme / Ref.12775
Charles Guillaume DIEHL, Paire de sellettes orientalisantes ornées de sphinx, Exposition Universelle de 1867
Dimensions
Largeur 47cm
Hauteur 120cm
Profondeur : 47cm
Époque et provenance:
France
Statut:
Bon état
Cette paire de sellettes tripodes en bois laqué noir aux ornements de bronze finement ciselés a été réalisée par Charles Guillaume Diehl et très certainement présentée à l’Exposition Universelle de 1867.
Formé à la tabletterie, l’ébéniste Charles Guillaume Diehl (1811-1885) se spécialisa dans la création de petits meubles en bois rares décorés de bronzes raffinés d’un luxe inouï. Dans les années 1860, Diehl se mit à créer des meubles dans un genre plus personnel, employant un vocabulaire ornemental inspiré de l’Antiquité grecque et égyptienne et présentant une grammaire décorative aux limites du fantastique, comme ici avec les sphinx hybrides. Il participa notamment aux Expositions Universelles de 1867, de 1873, où il obtient une médaille de progrès, et de Paris en 1878, où il fut classé hors concours du fait de ses succès passés.
Ces deux sellettes s’inscrivent dans cette production de luxe. Elles reposent sur trois pieds recourbés, ornés de têtes de lions en bronze à leur extrémité. Leurs pieds sont rattachés à un plateau aux bords concaves sur lequel est posée une cassolette orientalisante ornée de masques portant des némès. Les dés sont décorés de têtes de lion tenant un anneau dans leur gueule, dans lesquels passe une chaînette reliée au haut du corps des sellettes. L’ornementation de la partie haute est particulièrement riche : le motif de la chaîne est repris ; le bois est gravé de souples motifs abstraits dorés ; des cartouches de bakelyte imitant le lapis-lazuli augmentent la préciosité de l’ensemble. Au sommet, trois animaux hybrides à l’air féroce portant des némès adoptent la position d’autant de sphinx.
Une étiquette ancienne, présente sous l’une des sellettes, nous permet d’affirmer que les sellettes furent présentées sur le stand de Diehl lors de l’Exposition Universelle de 1867, où l’ébéniste obtint une médaille d’argent en tabletterie et une médaille de bronze en mobilier.
En raison d’analogies stylistiques avec certaines œuvres d’Emmanuel Frémiet, il semblerait que la rencontre entre les deux artistes fût à l’origine de l’évolution stylistique de Charles Diehl, donnant naissance à une création artistique spécifique, particulièrement reconnaissable au sein de l’ébénisterie parisienne de la seconde moitié du xixe siècle.
La Galerie Marc Maison possède de Diehl une autre paire de sellettes en bois et bronze (référence 12995), celle-ci ornée de fauves argentés à l’air féroces et de motifs également orientalisants, mais plus géométrisants.
Ces sellettes témoignent de l’hybridation de l’inspiration de l’auteur, lui permettant de créer une œuvre non pas purement égyptisante, mais elle-même nourrie des idées de l’ébéniste et de ses autres sources d’inspiration, pour une plus grande préciosité.
Informations
Prix: sur demande
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