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Style Japonisme / Ref.15335

Edouard LIEVRE (1828-1886) (att. à) : Encrier aux tortues

Dimensions
Largeur 18cm
Hauteur 14cm
Profondeur : 18cm

Époque et provenance:
Marbre rouge et bronze doré
Marque « F. BARBEDIENNE » sur la monture du couvercle
Vers 1875


Cet encrier de marbre rouge veiné de noir est composé en trois parties : une base de la forme d’une assiette, un réservoir à encre et un couvercle.La base repose sur un piètement tripode réalisé en bronze doré. L’encrier est garni d’ornements de bronze représentant des petites tortues. Deux sont situées sur le couvercle et deux autres, plus grosses, soutiennent le réservoir à encre. Celles-ci n’ont rien de naturaliste et ressemblent à des animaux fantastiques. Leurs têtes, au menton garni d’une barbichette, semblent être celles de dragons et leurs queues flammées n’ont rien de réaliste, donnant à ces animaux un aspect plus exotique.

ÉDOUARD LIÈVRE (1828-1886)

Issu d’une famille modeste, Édouard Lièvre voit le jour le 22 septembre 1828, à Blamont en Meurthe-et-Moselle. Il se met très tôt au travail, en commençant un apprentissage dans une imprimerie lithographique de Nancy. Simultanément, il suit les cours de l’École de dessin de Nancy, où il se consacre surtout à l’étude de l’ornement. Par la suite, il dessine des objets décoratifs pour une fonderie de la Meuse. En 1848, il quitte l’Est pour Paris, où, il apprend l’aquarelle dans l’atelier de Théodore Valério, peintre, graveur et lithographe. En parallèle, il entre dans l’atelier du grand peintre académique Thomas Couture, dont il copiera, toujours à l’aquarelle, Les romains de la décadence (conservé au Musée d’Orsay). Entre 1856 et 1863, il travaille au Musée du Louvre en tant qu’illustrateur. C’est ainsi qu’il fera la connaissance des plus grandes collections d’arts décoratifs, comme celle de Charles Sauvageot. Vers 1870, il se lance dans le dessin d’art décoratif, répondant ainsi à la demande d’amateurs et de maisons, héritières des marchands merciers du XVIIIè siècle et éditrices d’œuvres d’art. C’est ainsi qu’il travaillera pour l’éditeur de bronzes artistiques Ferdinand Barbedienne. C’est ainsi que nous connaissons aujourd’hui quelques rares pièces conçues lors de cette collaboration, comme l’aquarium japonisant, réalisé vers 1875 (Collection particulière, voir Connaissance des Arts, Hors série n° 228). Cet aquarium est tout à fait intéressant au regard de l’encrier que nous présentons ici car il est garni de bronzes d’ornement représentant des tortues tout à fait semblables à celles de l’encrier. On retrouve ces mêmes tortues dans une autre œuvre conçue avec Ferdinand Barbedienne vers 1875, un guéridon japonisant, lui aussi conservé en collection particulière (Connaissance des Arts, Hors série n° 228). On peut donc légitimement dater notre encrier de cette même période. Édouard Lièvre meurt le 26 novembre 1886, considéré comme étant le plus grand décorateur français de son époque, un statut qu’il doit à l’originalité, la qualité d’exécution et la rareté de ses œuvres. Lors de sa mort, Édouard Lièvre est célèbre et les deux ventes au cours desquelles sera dispersé son patrimoine, qui inclut du mobilier et des objets dessinés par lui, des dessins préparatoires pour des modèles en bronze et leurs droits d’édition, auront les honneurs de la presse et du public.