Style Autre / Ref.13572

Auguste CLESINGER, "Zingara", épreuve en bronze fondue par Barbedienne, 1869

Cette sculpture en bronze a été fondue par la fonderie Barbedienne d'après un modèle en plâtre réalisé par Auguste Clésinger (1814 - 1883) en 1858 et présenté au Salon de 1859.

Auguste Clésinger est un sculpteur et peintre français, fils du sculpteur Georges Clésinger avec qui il étudie la sculpture à Rome dès l’âge de dix-huit ans. A Rome, Clésinger suit l’enseignement du sculpteur Thorwaldsen. Il revient en France et notamment à Paris en 1838 pour poursuivre ses études et entre l'année suivante dans l'atelier du sculpteur David d'Angers.
Il voyage beaucoup dans les années 1840 entre la Suisse et l'Italie avant de se marier avec la fille de Georges Sand en 1847. Il expose pour la première fois au Salon de Paris en 1843 et continue pendant toute sa carrière d'y envoyer régulièrement ses œuvres. Il obtient ainsi en 1846 une médaille de troisième classe, l'année suivante une médaille de deuxième classe, grâce à sa célèbre sculpture "Femme piquée par le serpent", et en 1848, une médaille de première classe pour sa sculpture "Bacchante couchée". Il est par la suite décoré de la Légion d'Honneur en 1849 et nommé Officer l'année suivante. Il signe par ailleurs un contrat d'excluvité avec la fonderie Barbedienne qui présentera alors des réductions en bronze de certaines de ses oeuvres dont "Zingara".

Clésinger réalise ainsi une oeuvre nommée la Zingara signifiant aussi bohémienne. Il représente une jeune femme vêtue d'une tunique aux drapés excessifs et parés de nombreux bijoux en train de danser au son de son tambourin qu'elle brandit de la main gauche.
Notre réduction en bronze dont un modèle identique est conservé au musée d'Orsay, porte également sur sa base une plaque sur laquelle on peut lire "Souvenir des ouvriers à Mr Auguste Desgenetais 4 septembre 1869".

Auguste Desgenetais (1821 - 1882) dirigeait une usine de filature de coton et de tissage mécanique à Bolbec en Normandie, dont les établissements furent considérablement agrandis dans les années 1870. A la mort du directeur, l'établissement employait alors 800 ouvriers et comprenait 250 métiers et 40 000 broches. Dans les années 1960, l'établissement s'intitule Comptoir industriel du Coton. Le bâtiment principal est détruit par un incendie en 1997 et la cheminée est abattue en 1998. le logement patronal a été conservé.