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Style Autre / Ref.12659

Jean GAUTHERIN (1840 – 1890) (attr. à), Maquette en cire pour le concours du monument à Étienne MARCEL, 1882

Dimensions
Largeur : 70cm
Hauteur: 77cm
Profondeur : 60cm

Époque et provenance:
XIXe siècle.

Statut:
Bon état.

Cette maquette non signée, a très certainement été réalisée par Jean Gautherin (1840-1890) lors de sa participation au concours ouvert par arrêté du 19 juillet 1882 pour la réalisation d’une statue du prévôt des marchands parisiens du XIVe siècle, Étienne Marcel. Cette procédure nouvelle pour la commande publique de passer par un concours répond aux exigences idéologiques d’égalité entre les artistes promue par le nouveau régime. Les artistes doivent proposer une esquisses répondant au cahier des charges du concours dans lequel il était spécifié qu’il s’agit d’une statue d’Étienne Marcel, à cheval, de 4,50 m de haut, à placer dans le square de l’hôtel de ville donnant sur la Seine. Ce sont pas moins de 74 esquisses au dixième de la hauteur finale qui furent proposées au jury le 5 décembre, dont celles des sculpteurs Jean-Antoine Idrac (1849-1884), Emmanuel Frémiet (1824-1910), Laurent Marqueste (1848-1920), ou encore Jean Gautherin (1840-1890). Après quelques jours d’exposition les trois premiers sculpteurs cités Idrac, Frémiet et Marqueste, sont choisis par le jury en tant que finalistes et appelés à présenter un modèle au tiers de la hauteur finale dans les six mois. Le concours est remporté pas Idrac et sa proposition de sculpture marquée par l’ajout d’une épée tenue dans la main droite par la lame. Ce geste défensif associé à l’ordonnance de réforme a certainement été ajouté afin de signifier que le dauphin Charles devait accepter la volonté du peuple ou s’attendre à ce que celui-ci fasse la fasse valoir par les armes. Cela vise à rejeter sur le Dauphin la responsabilité des violences commises durant la révolte d’Étienne Marcel, alors que la responsabilité morale du prévôt des marchands dans les violences de 1358 était le seul frein à son entrée dans le Panthéon républicain. C’est probablement cet acquittement qui a fait le succès de la proposition d’Idrac. Cependant, ce dernier meurt en décembre 1884, avant d’avoir réalisé la sculpture pour l’hôtel de ville, la sculpture finale est commandée à Marqueste, également finaliste et ami du défunt, à qui il avait confié par testament la réalisation. La statue est inaugurée le 15 juillet 1888. Certaines des maquettes réalisées pour le concours ont été conservées jusqu’à aujourd’hui. L’une d’elles est conservée au Musée des Arts Décoratifs à Paris, il s’agit de la proposition d’Emmanuel Frémiet en plâtre peint, don de l’artiste en 1905. Deux autres sont conservées au musée des Beaux-Arts de la ville de Paris au Petit Palais, il s’agit de la maquette en cire réalisée par Marqueste, et le bronze de Jean Idrac, modèle de la sculpture aujourd’hui devant l’hôtel de ville dont le modèle en plâtre est aujourd’hui à la galerie Marc Maison. Ce modèle en cire que nous présentons ici est non signé mais attribué à Jean Gautherin. Sa proposition, régulièrement mentionnée dans la presse de l’époque pour sa qualité, était, dès lors, jugée comme potentielle finaliste. Bien qu’elle ne fut pas retenue parmi les trois finalistes, le sculpteur fut quand même appelé pour réaliser d’autres œuvres pour l’hôtel de ville de Paris. Notre maquette représente un homme à cheval habillé d’habits bourgeois du XIVe siècle. Il est entouré de deux hommes marchant à côté de lui et tenant le cheval. Il est évident que cette sculpture en cire est une des esquisses présentées au concours de 1882 pour le monument d’Étienne Marcel dont on reconnaît l’ordonnance de réforme qu’il brandit de la main droite. Grâce à une source limitée d’articles de journaux publiés à l’occasion de l’exposition des esquisses, quelques noms d’autres sculpteurs ayant participé au concours sont connus. Celui de Jean Gautherin revient fréquemment, notamment pour la qualité artistique de sa proposition. Ainsi, d’après l’étude des œuvres conservées du sculpteur et notamment celles des commandes pour l’hôtel de ville de Paris, il semble pertinent d’attribuer cette maquette à ses ciseaux.