Style Napoléon III / Ref.13616

Fonderie Ducel, Lampadaire en fonte représantant Diane de Gabies d'après un antique, deuxième moitié du XIXe siècle

Ce lampadaire en fonte a été réalisé par la fonderie Ducel dont il porte la signature, au XIXe siècle. Reposant sur sa base d'origine ornée des attributs de la chasse, également fondue par Ducel, notre lampadaire est accompagné d'une reproduction du célèbre modèle antique Diane de Gabies, aujourd'hui conservé au Louvre.
Cette sculpture en marbre datant de l'époque impériale romaine, porte le nom de la ville où elle fut découverte en 1792 par Gavin Hamilton sur la propriété du prince Borghèse. Ce dernier suite a des difficultés financières se voit obligé de vendre l'oeuvre à Napoléon en 1807 qui la place au musée du Louvre où elle est exposée depuis 1820.
Selon les chercheurs le modèle original grec serait du aux ciseaux de Praxitèle, adepte de la représentation d'Artémis et sculpteur de talent dont les oeuvres frappent par leur grande qualité à l'instar de ce modèle. Néanmoins l'identification est aujourd'hui remise en cause en raison d'anacronismes.

Elle représente la déesse de la chasse et de la nature sauvage, Diane ou Artémis, identifiable par son vêtement, un chiton court. Debout, tout son poids repose sur sa jambe droite, soutenue par un tronc d'arbre, tandis que sa jambe gauche est laissée libre et effectue un mouvement sur le côté : le pied gauche est rejeté en arrière et le talon se soulève légèrement. La déesse est représentée alors qu'elle va agrafer son manteau : la main droite tient une fibule et ramène un pan du vêtement sur l'épaule droite tandis que la main gauche soulève l'autre pan au niveau de la poitrine.

La fonderie Ducel, fondée par Jean-Jacques Ducel (1801 – 1877), était spécialisée dans la fonte d'art, statues et vases, coulés à partir d'originaux de musée. Très appréciée à Paris au XIXe siècle, la renommée de la fonderie est due à ses nombreuses récompenses aux Expositions Universelles, dont une médaille d'honneur à celle de Londres en 1851 et une médaille de première classe à celle de Paris en 1855. En 1878, elle est rachetée par son concurrent principal, la fonderie du Val d'Osne qui a rassemblé les planches éditées par la fonderie Ducel après le rachat et les a surchargées de la mention « Val d'Osne successeur de ».