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Style Autre / Ref.15275

Max KRUSE, Le Messager de la victoire à Marathon, vers 1900

Dimensions
Largeur 120cm
Hauteur 210cm
Profondeur : 50cm

Époque et provenance:
XXe siècle

Statut:
Bon état

Le Messager de la victoire à Marathon fut exécuté par le sculpteur Max Kruse vers 1900.

Max Kruse (Berlin, 1854-1942) était un sculpteur allemand établi à Berlin, où il fut membre de l’Association des artistes berlinois de 1883 à 1891. En 1908, il rejoignit la Sécession berlinoise, puis il fut membre, à partir de 1913, de l’Académie des arts de Berlin.

Le sujet qu’il traite ici s’inscrit dans la légende entourant l’origine du marathon : la tradition raconte qu’en 490 avant Jésus-Christ, un certain Philippidès aurait parcouru la distance séparant Marathon d’Athènes, soit environ 40 km (l’épreuve du marathon exige de courir 40,195 km), afin d’annoncer la victoire tout juste remportée contre les Perses. Il serait mort d’épuisement à la suite de cette course.

L’effort extrême visiblement fourni par le sujet montre qu’il arrive au terme de sa course qui, pour lui, signifie la mort. Il tient dans la main une branche de laurier annonçant la victoire remportée par les Grecs, mais aussi celle qu’il remporte en achevant cette mission. L’expressivité de son visage aux paupières tombantes, aux pupilles comme dilatées, à la bouche ouverte rendant les dents bien visibles, comme le bandeau tombant sur un côté de son visage, viennent nuancer le classicisme mis en œuvre dans la représentation du corps. Le sculpteur s’inspire pourtant probablement du groupe sculpté représentant Laocoon et ses fils, sommet d’expression de la sculpture antique ; l’un des deux jeunes hommes représentés présente en effet des traits expressifs proches de ceux de notre coureur. La main posée sur le côté du jeune messager complète le rendu de cet effort presque surhumain.

La représentation du corps du messager, nu et athlétique, témoigne de l’influence de la statuaire antique sur le sculpteur. La diagonale adoptée, prolongée par le bras levé brandissant le laurier évoque en effet la composition du gladiateur Borghèse, nuancée par l’élan pris par le coureur.

L’œuvre originale, exécutée en 1881, est conservée à l’Alte Nationalgalerie Berlin ; elle apparaît sur une carte postale éditée en 1906. Il en existe de nombreux tirages en bronze tels que le nôtre, grandeur nature, ou encore celui passé en vente chez Bonhams en 2009. Ce dernier, signé par la fonderie Gladenback & Sohn, est haut de 52 cm et porte une inscription sur le socle : NENIKHKAMEN, ce qui signifie « nous sommes victorieux » ; le message de la victoire est ainsi doublement exprimé. De nombreuses statuettes diffusèrent ce modèle.

Prix: sur demande

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