Style Louis XV / Ref.17887

J. LANGUEREAU, Pendule aux Deux amours se disputant un cœur, vers 1880

Cette majestueuse pendule de style Louis XV fut exécutée à Paris vers 1880 par J. Languereau, d’après une sculpture d’Étienne-Maurice Falconet.

Dès 1844, la Maison Marquis entra dans la société de la Réunion des fabricants de bronzes de la ville de Paris. Elle réalisait alors des bronzes pour toutes sortes d'objets d’art, dont des pendules. À partir de 1860, l'horloger Languereau collabora avec elle, avant de prendre sa suite.

J. Languereau apparaît dans les registres comme un fondeur qui exposa à l'Exposition Universelle de 1889. Une horloge de sa main, conservée au palais de la Préfecture des Bouches-du-Rhône à Marseille, donna son nom à la pièce dans lequel elle se trouve : le salon de l’Horloge.

En partie basse, la pendule adopte les courbes et les contre-courbes ainsi que les riches enroulements de feuilles d’acanthe rocailles. Le cadran est signé : « Anc[ien]ne Maison Marquis / Languereau S^r / Paris ».

En partie haute, le groupe de bronze composé de deux amours se disputant un cœur apporte décoration et légèreté à l’objet. Le premier des deux putti tente de repousse le second, qui lève son pied comme pour écraser le cœur à l’origine de leur combat. L’original de ce groupe fut exécuté par Falconet.

D’origine modeste, Étienne-Maurice Falconet (1716-1791) fut rapidement placé sous la protection du sculpteur Jean-Baptiste Lemoyne. Il intégra l’Académie Royale de Peinture et de Sculpture en 1754 et reçut de nombreuses commandes royales. L’une de ses sculptures les plus célèbres, proche dans son sujet de celle qui fut reprise pour cette horloge, est l’Amour menaçant (vers 1757, musée du Louvre).

Ce sujet s’inscrivant dans la légèreté des thèmes qui traversa une partie du règne de Louis XV, était particulièrement apprécié au xix^e siècle, et inspira de nombreuses œuvres.